🐘 Tourisme animalier : prendre le taureau par les cornes
Il est grand temps de repenser le tourisme animalier. Décryptez les tendances du grand oublié du tourisme dans ce nouveau numéro de Paradigme, aux côtés d'Aurélie Orengo Berthet de Voyage Sauvage.
Temps de lecture : 8 minutes, un peu plus avec les sources
🔍 Ce que tu vas découvrir aujourd’hui :
La définition du tourisme animalier
Son impact sur la biodiversité
Les comportements qu’on ne veut plus voir…
… et les tendances positives
Une courte réflexion sur le sujet des différences culturelles
Les acteurs du tourisme qui s’engagent pour le bien-être animal
Le rôle des zoos et mon humble avis sur le sujet
Comme souvent, j’ai convié une experte du sujet à prendre la parole au sein de ce nouveau dossier de Paradigme. Vous retrouverez ses interventions mises en exergue.
Merci à Aurélie Orengo Berthet de Voyage Sauvage de s’être très gentiment prêtée à l’exercice.
Petit, j’étais du genre à préférer les documentaires animaliers aux dessins animés. Je voulais être paléontologue, vétérinaire, soigneur.
À 20 ans, j’entamais des démarches pour ouvrir une gigantesque réserve où cohabiteraient des animaux issus du même biotope… jusqu’à ce que la réalité financière brise mes rêves.
À 25 ans, j’avais déjà vécu des aventures aux côtés de cachalots, d’éléphants, de léopards, d’ours noirs, de raies manta, d’élans, de lionnes, de requins blancs, de dragons de Komodo, de hyènes et de pythons croisés en pleine nature… ou presque.
Comme tu l’as peut-être déjà lu dans ma newsletter hors-série consacrée à mes plus beaux voyages, j’ai eu la chance d’explorer le monde assez tôt.
Durant mes voyages enfantins (merci aux parents qui ne m’ont jamais laissé derrière), l’insouciance se mêlait à l’ivresse de la découverte. C’était l’époque de la joie, de la découverte, de la sensibilisation et de la pédagogie.
À quel prix ?
🤓 Tu t’apprêtes à approfondir un sujet sur l’univers du travel.
De nombreux autres articles sont en accès libre sur Paradigme. Je vulgarise toutes les deux semaines des sujets actuels du tourisme et ses innovations technologiques (IA, tendances, outils, startups…)
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📙 Qu'entend-on par tourisme animalier ?
Le tourisme animalier est fourre-tout. Il ne fait pas de différenciation entre une partie de chasse, un safari “responsable”, une plongée avec les dauphins ou la visite d’un aquarium.
En bref, il comprend toutes les activités impliquant des incursions au cœur de territoires sauvages ou d’interactions avec les animaux, qu’ils soient en liberté ou en captivité.
Il représenterait un marché annuel de plus de 250 millions de dollars, manne financière non-négligeable pour les pays développés ou en voie de développement.
🤔 Le tourisme animalier est-il néfaste ?
Soyons clairs, le tourisme animalier est, par définition, problématique.
À partir du moment où l’on vient déranger une espèce dans son milieu naturel, on génère du stress. Les relations inter-espèces sont modifiées, bousculant les codes de communication et leur manière d’interagir.
Évidemment, il est impossible de comparer une approche silencieuse en pleine nature à la baignade forcée avec des animaux marins parqués dans un enclos. Surtout quand la première a des vertus de sensibilisation, de transmission ou de protection.
En réalité, le tourisme animalier devient nocif dès qu’il met en scène des espèces sauvages ou captives. Malheureusement, c’est aussi sa facette la plus juteuse.
“ Sur la condition animale et sur de nombreux autres sujets, les pros du tourisme occupent plus du temps à faire du business, à communiquer ou à faire des salons plutôt que de se former et de creuser le fond du sujet. “
🎤 Aurélie Orengo Berthet - Voyage Sauvage 🎤
❌ Ce qu’on ne veut plus jamais voir
Qu’il s’agisse de tigres, de lions, d’éléphants ou de toute autre espèce sauvage pliée à la volonté de leurs dresseurs, le processus d’éducation est dans l’immense majorité basé sur l’humiliation, la torture psychologique et physique.
En Asie du Sud-Est, les félins sont exhibés comme des peluches. On monnaye un selfie, une caresse à un bébé tigre. Pourtant, il faut être aveugle ou particulièrement stupide pour ne pas se rendre compte de leur état hébété, sans compter leurs pattes dégriffées, voire parfois leurs mâchoires édentées.
Quant à leur sort, une fois trop âgés, il n’est guère reluisant. Ils sont condamnés à la revente, voire à la mort, pour alimenter le commerce de médecines traditionnelles.
Dans les réserves d’éléphants (même une bonne partie de celles présentées comme vertueuses), les pachydermes sont brisés psychologiquement dès leur enfance. Formés à coups de bâton, forcés à l’aide de crochets en métal, séquestrés dans des espaces où ils ne peuvent bouger, retenus par des chaînes ornées de pics acérés, leur parcours de vie n’est guère reluisant.
“ Pour qu’un sanctuaire soit OK, il ne doit proposer aucune interaction avec personne, ne serait-ce que brosser, caresser ou baigner les éléphants. On n’est pas là pour leur imposer une interaction, le but est de les réhabiliter. Au niveau de notre cause, le sujet de la maltraitance avance relativement bien. Là où va dans le mauvais sens, c’est dans le dérangement. “
🎤 Aurélie Orengo Berthet - Voyage Sauvage 🎤
Au Kenya, en Tanzanie et même en Afrique du Sud, des dizaines de voitures encerclent des pachydermes ou des félins, impactant considérablement leurs comportements et leur habitat.
Dans les Caraïbes, on propose des excursions pour nager au côté de dauphins, de baleines ou de requins, sans se soucier un seul instant du stress généré par la grande quantité de navires. Désorientés, les cétacés en oublient leurs besoins primaires comme l’alimentation ou la reproduction.
Largement tolérés, on aurait pu croire que ces comportements prendraient fin avec leur exposition au grand public.
Mais contrairement à toute attente (saisissez l’ironie), les réseaux sociaux ont eu le rôle inverse.
🤢 Le (mauvais) rôle des réseaux sociaux
On a tous vu passer des photos sur les réseaux sociaux, venant d’influenceurs ou de proches.
Balades à dos d’éléphants, selfies avec des tigres, bisous à des dauphins ou même du ramassage d’étoiles de mer… Sur Insta ou sur TikTok, on trouve des centaines de milliers de publications mettant en scène des activités non respectueuses des animaux.
Chaque contenu du genre participe à normaliser ces comportements.
Au-delà du mauvais message qu’ils renvoient, ils créent aussi de nouvelles tendances à l’éthique douteuse.
Les cafés et bars proposant de boire des verres avec des animaux (chouettes, loutres, furets…) se multiplient, développés pour attirer le client en quête de la photo la plus mignonne…. Sans que l’on sache très bien comment ces lieux se fournissent en animaux.
Un peu partout dans le monde, des personnes peu scrupuleuses proposent des points photo, aux alentours des monuments les plus connus. L’idée ? Avoir une superbe photo avec un spécimen « sauvage », récemment arraché à sa famille ou à son environnement.
C’est par exemple le cas des paresseux en Amérique latine, des tarsiers ou des rapaces en Asie.
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Même chose aux USA, en Asie, en Europe ou dans les Émirats. Les nouveaux riches s’affichent fièrement dans leurs piscines en train de parader avec des guépards, lions ou tigres, comme s’il s’agissait des dernières sneakers à la mode.
Interagir avec ces contenus leur donne de l’importance et les rend visibles aux yeux du monde entier.
Pensez à les signaler aux plateformes social media pour contenu inapproprié. Un tout petit geste vaut mieux que rien.
🎨 Le sujet des différences culturelles
En Asie ou en Afrique, la domestication des pachydermes ou des camélidés remonte à plusieurs millénaires.
Au fil de l’histoire, chaque région du monde a composé avec la faune locale pour les transformer en de puissants outils de travail ou de locomotion, parfois au détriment de leur bien-être.
Déconstruire ces relations revient alors à effacer des pans entiers de culture et d’histoire. Dans la plupart des cas, comme chez les berbères ou les nomades de Mongolie, il y a une vraie relation d’amour qui lie l’humain à son animal.
Le problème réside dans ce que l’on en a fait.
À tout vouloir s’approprier, à ne plus rêver que de vivre intensément, à tout voir par le prisme de la superficialité, l’humain en a oublié le respect et la cohabitation.
Bien que vecteur d’ouverture d’esprit, le voyage désinhibe la morale et assouplit les convictions.
On se surprend à accepter de nourrir un éléphant, malgré la chaîne qui le relie. On accepte les coups de bâton donnés à un dromadaire récalcitrant. Les serpents édentés dressés à la flûte deviennent des éléments de décor « typiques ».
Finalement, on en revient toujours à la même solution : sensibiliser, encore et toujours. Pensez-y, la prochaine fois que vous voyagerez.
Et par pitié, sans sombrer dans la condescendance et dans l’arrogance prétendument intellectuelle, qui dessert la cause plus qu’autre chose.
🕊️ Quelles sont les tendances positives du tourisme animalier ?
“La perfection n’est pas un sujet. Si on ne veut pas stigmatiser et trop verser dans l’extrême, on trouve parfois de bonnes offres même au sein de l’industrie des TO et des gros catalogues”.
🎤 Aurélie Orengo Berthet - Voyage Sauvage 🎤
Comme sur beaucoup de sujets, dont le tourisme durable, les mésactions émanent souvent d’un manque de connaissances.
Au sein des acteurs majeurs du tour-operating, des comités RSE se créent.
J’avais moi-même participé à l’élaboration de la charte de Kappa Club, et plus particulièrement du point 7 :
Si ces pratiques gagneraient à être améliorées et amplifiées à destination, d’autres agences, associations et acteurs du tourisme ont intégralement basé leur ADN dessus, comme Voyage Sauvage.
“ Nous travaillons avec Pamela Carzon, basée à Rangiroa, en Polynésie Française. Elle est biologiste marine et à la tête de l’association '“les Dauphins de Rangiroa”. Ensemble, on organise voyages participatifs où les voyageurs peuvent étudier les grands dauphins, sans aucune interaction”.
🎤 Aurélie Orengo Berthet - Voyage Sauvage 🎤
Heureusement pour les animaux, l’écovolontariat est enfin devenu tendance. Les réserves dédiées à la réinsertion des espèces se développent un peu partout. Si le travail est parfois baclé au détriment du marketing, certaines réserves et destinations deviennent des fers de lance de l’observation (pour le moment) raisonnée.
“C’est notamment le cas en Ouganda où la population des gorilles de montagne a doublé sur les 25 dernières années, ou à l’Elephant Nature Park de Chiang Mai qui est un modèle que tout le monde devrait recopier”.
🎤 Aurélie Orengo Berthet - Voyage Sauvage 🎤
Un travail de sensibilisation de longue haleine…
Peu à peu, des acteurs abandonnent les échanges forcés inter-espèces pour les remplacer par de pédagogie et à de l’observation en douceur. Un travail de longue haleine en partie permis par une poignée d’associations et organismes de certifications :
ABTA Animal Welfare Guidelines : L'Association of British Travel Agents (ABTA) a développé des lignes directrices sur le bien-être animal pour les fournisseurs de services touristiques.
Global Sustainable Tourism Council (GSTC) : Le GSTC, un organisme international d’accréditation des acteurs du tourisme durable, propose des critères qui incluent des considérations sur le bien-être animal, sans leur être spécifique.
Animondial : ce cabinet de conseil spécialisé collabore avec les entreprises du secteur des voyages et du tourisme pour améliorer le bien-être des animaux. Ils ont créé Atour Impact, un outil en ligne permettant aux entreprises d'identifier leurs risques et opportunités liés à la nature.
The Humane Society of the United States (HSUS) : Bien que cette organisation ne délivre pas de labels, elle travaille avec des entreprises touristiques pour améliorer le bien-être animal et fournit des ressources et des recommandations pour identifier les pratiques éthiques.
World Animal Protection : Cette organisation a développé des standards pour le traitement éthique des animaux dans le secteur touristique et travaille avec des entreprises pour améliorer leurs pratiques.
Fair Trade Tourism : Ce label de tourisme équitable prend en compte le bien-être animal dans ses critères de certification, en essayant de veiller à ce que les attractions et les activités impliquant des animaux respectent des standards élevés.
Certified Wildlife Friendly® : Ce label est attribué à des entreprises touristiques qui soutiennent la conservation de la faune sauvage et le bien-être des animaux dans leurs opérations.
… et un seul label à l’international
J’ai tendance à pointer du doigt les labels qui ne veulent plus dire grand-chose.
Rien que sur le tourisme responsable, les certifications sont parfois arbitraires et versent facilement dans le greenwashing.
Pour autant, j’aurais préféré qu’il existe de nombreux labels récompensant la prise en compte du bien-être animal, témoin utopique d’une émulation pour le sujet.
Ce label, c’est Pact for Wildlife, une “association loi 1901 à but non lucratif, créée pour sensibiliser aux dérives du tourisme sur la faune sauvage et son environnement”. Il est décomposé en 3 nivaux :
Derrière sa création (française), on retrouve Aurélie Orengo Berthet, aux côtés de de Justine Frédéric, la Présidente.
“On est de plus en plus nombreux à se battre contre le tourisme nocif. Notre association a pour but de sensibiliser les pros et les voyageurs. Si vous souhaitez mettre un peu de sous pour adhérer à l’association Pact for Wildlife, vous accéderez aussi à l’annuaire des personnes qui travaillent à nos côtés, parmi lesquelles des personnes très expertes sur tous les sujets (revendeurs, voyageurs, scientifiques…), à même de vous recommander les meilleurs acteurs du tourisme animalier”.
🎤 Aurélie Orengo Berthet - Voyage Sauvage 🎤
😎 Ton avis m’intéresse. Prends la parole sur le sujet et fais-valoir ton point de vue :
📝 7 critères pour choisir un acteur du tourisme soucieux du bien-être animal
Aucune interaction n’est possible avec les animaux
La présence de bébés animaux n’est pas garantie
Les animaux ont encore leurs comportements naturels
L’agence a une charte dédiée au bien-être animal
Elle est reconnue par des associations de protection
Les animaux “au travail” ont des charges de poids limitées
L’agence est validée par le label Pact for Wildlife
🦒 Que dire des parcs animaliers, dans tout ça ?
Evidemment je ne pouvais pas clôturer ce dossier de Paradigme sans aborder l’épineux sujet des zoos et des parcs animaliers. Là encore, je suis sujet à de profondes dissonances.
Je n’aurais jamais autant aimé le monde animalier sans y être confronté très jeune, grâce aux zoos. Le travail de sensibilisation fut efficace.
J’ai appris à les détester pour ce qu’ils font subir aux animaux. J’y ai déjà vu des animaux en très mauvais état, perclus de comportements anormaux (les stéréotypies) ou très malades, même à Beauval.
Soyons clairs : j’ai choisi de boycotter l’ensemble des zoos depuis une dizaine d’années, qu’ils soient jugés animal-friendly ou non.
Pourtant, encore aujourd’hui, ces endroits font naître des vocations, à l’instar des documentaires animaliers.
Pour en avoir aussi discuté avec Aurélie, je me suis vite rendu compte que nous partagions le même point de vue sur le sujet :
“Quand on emmène un enfant au zoo, le discours porté est un message qui montre que les animaux sont à notre disposition, qu’on peut les appeler, les déranger et leur crier dessus à partir du moment où l’on en paye le droit. Ça montre le côté divertissement, alors que l’observation d’un animal sauvage devrait être un privilège. Les zoos participent à la déconnexion de la nature”.
🎤 Aurélie Orengo Berthet - Voyage Sauvage 🎤
Gagner de l’argent ou respecter les animaux ?
Vient aussi la question du business, difficilement conciliable avec celle de l’éthique.
“Les zoos développent plus de place, des grands enclos. C’est bien pour les animaux mais c’est surtout fait pour la communication. De plus en plus d’offres existent pour vivre avec les animaux dans les enclos, comme des ours et des loups. Des animaux qui sont déjà embêtés de jour sont maintenant ennuyés de nuit. La plupart n’ont pas de vitres sans teint, ni de double ou de triple vitrage”.
🎤 Aurélie Orengo Berthet - Voyage Sauvage 🎤
Tous ceux qui auront vu Blackfish (RIP Tilikum) ne pourront qu’être d’accord. Il ne faut de toute façon pas avoir fait polytechnique pour se rendre compte que n’importe quel cétacé ou mammifère marin n’est pas fait pour vivre dans quelques mètres cube.
💌 Écrire ces articles me demande du temps de travail et de l’implication. Tu aimes ce que tu lis ? Partage Paradigme autour de toi 💌
Conservation ou communication ?
Dernièrement, je suis tombé sur un post LinkedIn de Maxime Blondeau, souvent brillant sur de nombreux sujets.
Ici, il abordait le thème de la conservation.
Malheureusement, il semblerait que le temps passé derrière les barreaux ne justifie plus tellement cette volonté de préserver la biodiversité et les comportements sauvages :
'“Beaucoup de zoos se protègent derrière une stratégie de conservation. Pour en avoir discuté avec une scientifique, spécialisée dans l’étude des suricates dans le désert du Kalahari, ce n’est pas le cas. Elle a comparé leur comportement à l’état sauvage et en captivité et a observé de vraies différences.
Au fur et à mesure des générations, leurs corps s’adaptent à leurs nouvelles conditions de vie. Ils sont souvent sur-nourris, pour montrer aux visiteurs qu’ils se portent bien… mais ça ne va pas du tout avec leur morphologie naturelle ou leur rythme de vie. Alors, oui, on conserve des espèces, mais finalement, des espèces différentes [de celles naturelles] in fine”
🎤 Aurélie Orengo Berthet - Voyage Sauvage 🎤
Faut-il nécessairement enterrer toute velleité d’observer des animaux ? Je ne pense pas.
La passion de la faune doit se transmettre par le terrain, mais dans les bonnes conditions. Il convient avant tout de s’intéresser à l’art et la manière.
Avant de réserver une quelconque activité impliquant des espèces animales, renseignez-vous sur les coulisses et osez poser les bonnes questions.
“Ai-je vraiment besoin de me prendre en photo avec cet animal ?”. “Est-ce-que cette situation est normale ?”. “Est-ce-que je me sens à ma place?”.
Refuser, c’est aussi protéger.
Merci à tous d’avoir lu ce nouveau numéro de Paradigme qui me tenait particulièrement à coeur.
Dans deux semaines, je vous présente le fondateur du NEC, co-fondateur du collectif #1 de freelances spécialisés en tourisme (Away We Go) et un entrepreneur engagé depuis des années.
C’est tout, pour le moment.