La vérité sur les avantages et les inconvénients de la vie nomade et du full remote 💣
Travailler sur une plage : une légende urbaine. Se sentir parfois esseulé ? La réalité du terrain. Après 2 années de full remote, voilà ce que j'ai tiré de mon expérience, sur les plans pro et perso.
Ce que tu vas découvrir aujourd’hui :
La vérité sur le full remote, loin des paillettes des réseaux sociaux
Les bons côtés du travail nomade
**** 🤓 Chaque semaine, je partage mes bons plans de la vie et des voyages en remote, fais le point sur ce mode de vie et dessine à tes côtés les contours du Future of Work.
Si toi aussi, tu veux changer de paradigme et gagner ta liberté tout en continuant à gérer ton business ou ton CDI, inscris-toi ! 🗽****
Avant de te lister les avantages et inconvénients, voici un peu de contexte sur ma situation :
Je suis en full remote depuis 2 ans.
Je passe plus de temps en Europe et à l’étranger qu’en France, avec ma copine/associée et Puff, notre chienne.
Nous avons monté notre agence (Kulo) de conseils en communication et marketing, essentiellement axés sur l’univers de marque, le copywriting, LinkedIn et le Social Media Advertisement (toutes plateformes confondues).
Nos clients sont tous basés en France et fonctionnent sur des schémas plus classiques, majoritairement en présentiel ou en télétravail hybride.
L’un de nos clients nous accompagne depuis le début de notre aventure. Les autres ont des besoins ponctuels.
Depuis que nous avons laissé notre appartement parisien et nos CDI, nous n’avons passé que quelques semaines à Paris.
Sur les réseaux sociaux, ce mode de vie paraît idyllique et futuriste. Mais loin des paillettes d’Instagram, il y a aussi de nombreux inconvénients à prendre en compte avant de se lancer.
Les avantages du full remote :
Tout le monde a cette image en tête du travailleur nomade en short toute l’année, partageant sa vie entre les visites, les fêtes et le travail.
Bien que la réalité soit un peu différente, il n’empêche que le full remote offre des possibilités exceptionnelles à tous ceux qui rêvent de prendre leur vie en main.
Voyons lesquelles :
🕊️ La liberté et l’autonomie :
C’est la quête N°1 des employeurs ou des indépendants qui cherchent à travailler en full remote.
Dans la vie, j’ai toujours été du genre à me coucher après 1 heure du matin, pour être sûr de “profiter de ma soirée”.
Comme si ma vraie journée ne commençait qu’après le travail.
Depuis que je choisis mon rythme de vie, je me couche plus tôt et plus apaisé.
Je choisis mes horaires de travail : que ce soit de 8h à 14h ou de 17h à 23h ne dérange absolument personne, tant que le travail est rendu à temps
Je choisis mes jours de travail : en ce moment, je suis dans les Alpes. S’il fait moche un samedi mais qu’il y a un grand soleil le mardi, j’adapte mon emploi du temps et mes sorties.
J’ai aussi le sentiment de pouvoir voyager en travaillant, de découvrir des destinations, de vivre où je le souhaite.
Je n’ai plus de comptes à rendre à personne, si ce n’est à mon compte à banque (il faut bien payer les Airbnb et les sorties).
💰 La maîtrise du budget :
En choisissant l’endroit où je vis, je choisis aussi mon rythme de vie. Si j’ai gagné un peu moins d’argent, je sélectionne un logement au loyer moins élevé.
Si les comptes se portent à merveille, je rehausse mon niveau de vie.
En optant pour une destination plutôt qu’une autre, j’ai la pleine conscience du niveau de vie exigé et des ressources nécessaires pour pouvoir en profiter pleinement.
Cependant, s’il y a des éléments faciles à maîtriser, tu verras plus bas que c’est aussi l’un des inconvénients majeurs de ce mode de vie.
🫶 La communauté nomade :
La crise sanitaire a donné naissance à de nombreux entrepreneurs.
Le mode de vie en remote s’est généralisé, des coworking ont fleuri dans le monde entier et de belles initiatives ont insufflé un dynamisme sans précédent sur le monde du travail.
Peu importe où tu te trouves, tu finiras toujours pas trouver des gens qui partagent ce mode de vie.
Certaines destinations sont d’ailleurs devenues de vrais hubs (avec tous les défauts qui vont avec) où les nomades se concentrent pour échanger, créer des opportunités professionnelles ou former des communautés pleines de vie (comme des hippies 2.0).
Pour être honnête, je ne suis pas un grand fan de ce genre de rassemblements.
Ils se sont parfois développés au détriment de l’âme des destinations et nuisent à la vie des populations locales (comme c’est le cas en Asie).
Pour autant, certaines communautés aux belles valeurs communes se retrouvent régulièrement lors d’événements (comme ceux organisés par Paatch), de colivings (comme ceux du Hub Nomade) ou via les réseaux sociaux.
En cas de coup de mou, de doutes, d’interrogations, tu peux facilement échanger via LinkedIn, WhatsApp, Slack… tu y trouveras toujours une oreille pour t’écouter.
Les inconvénients du full remote
Mais la vérité sur le full remote est loin d’être aussi belle que certains la dépeignent.
Non, vous ne pourrez pas travailler sur la plage : le sable est dangereux pour votre ordinateur et le soleil vous empêchera de voir quoi que ce soit sur votre écran.
Non, vous ne passerez pas votre vie à visiter les environs : le quotidien d’un travailleur nomade est principalement centré autour de son domicile.
Voici à quoi ressemble le full remote, dans sa version la moins reluisante :
💸 La maîtrise du budget :
Ok, tu sais dans quoi tu t’embarques et tu as la main sur le montant du loyer et le coût de la vie.
Pour autant, tu risques de vouloir profiter au maximum de la destination. Il est donc normal d’enchaîner les sorties, les excursions, les soirées.
Si tu ne disposes pas de ton propre moyen de locomotion, tu dois en plus rajouter un montant conséquent.
Sans parler des billets d’avion ou de train qui t’emmèneront à destination.
Concrètement, en Europe, ton niveau de dépenses sera globalement similaire à celui que tu avais en France.
Ne t’attends pas à faire de grosses économies.
😨 L’insécurité professionnelle :
La plupart des travailleurs nomades sont autoentrepreneurs, solopreneurs, entrepreneurs, toutcequetuveuxpreneurs.
Quoiqu’on en dise, un décalage horaire élevé continue d’effrayer la plupart des clients ou des managers qui privilégieront globalement des profils plus facilement disponibles ou réactifs.
Voilà qui ne facilite pas la prospection pour les freelances… ou du moins limite considérablement leur champ de recherches.
Le conseil d’ami ? Trouver des missions de freelance à long-terme qui permettront d’évacuer un maximum de pression ou t’orienter vers une entreprise bien ancrée dans le Future of Work.
D’ailleurs, tu peux retrouver tous les bons plans pour bien démarrer en freelance ici.
😔 L’isolement :
Le fait de voyager à 2 (à 3, avec notre 🦁) nous aide considérablement dans la vie de tous les jours.
En plus d’être en couple, nous sommes aussi associés.
C’est particulièrement utile pour motiver l’autre en cas de flemme ou de coup de moins bien.
Ou, à l’inverse, remettre les pendules à l’heure en préconisant à l’autre de s’autoriser des moments de déconnexion.
En travaillant à remote, il est fréquent de vouloir compenser sa belle situation de vie par un travail acharné.
Le piège se referme : tu finis par ne plus compter les heures, travailler le samedi, répondre à des mails le dimanche.
Seul, il est plus dur de s’imposer une limite entre la vie privée et la vie personnelle.
Évidemment, le fait d’être loin de tes proches, que ce soit tes amis ou ta famille, ne facilite pas la situation.
Voir ses amis ou sa famille célébrer des moments de vie intenses sans ta présence à leurs côtés peut parfois être difficile à supporter.
Si c’est un élément qui te terrifie avant de partir, j’ai une mauvaise nouvelle : il y a peu de chances que tu arrives à surmonter la solitude.
Le remède miracle si c’est le cas ? Rejoindre un coliving et t’entourer de gens qui ont un mode de vie similaire.
😤 La frustration :
Avant de partir, tu idéalises ta vie en remote.
Tu penses que tu arriveras à travailler la nuit, profiter la journée. Tu imagines te faire plein d’amis, baigner dans une authenticité culturelle inégalable, gagner plein d’argent et visiter le monde entier.
Malheureusement, la réalité rattrape vite les rêves.
Si tu fais partie de la majorité des freelances (ceux pour qui le SMIC n’est pas à 10K), tu dois travailler plus pour gagner plus. Au début, il est probable que tu retrouveras un rythme de travail équivalent voire supérieur à celui que tu avais en CDI.
Si tu es en CDI dans une super boîte qui autorise le full remote, alors tu conserves un mode de vie semblable à celui d’avant, simplement transposé dans une autre destination.
À moins d’avoir un patron très ouvert sur le travail en asynchrone (découvre ses avantages et ses limites en lisant mon article dédié), tu vas avoir du mal à te libérer 4h de trek en plein après-midi.
Pareillement, tu vas vite te rendre compte que le choix des destinations est finalement assez restreint.
Il faut que tu aies un wifi de qualité, un espace pour travailler, des commerces pour te nourrir et idéalement situé en centre-ville, si tu n’es pas motorisé.
Le conseil de survie ? Trouver un CDI dans une boîte adepte du travail asynchrone ou communiquer très en amont avec tes clients et prospects sur ton rythme de travail.
😬 La culpabilité :
Arrêtons de nous mentir, notre mode de vie n’est pas viable d’un point de vue écologique.
Ok, on consomme clairement moins que si l’on vivait dans un domicile fixe, en France.
On n’achète presque plus de nouveaux habits, ni de meubles, ni d’électronique.
Notre régime alimentaire est plus diversifié et moins carné puisqu’on a plus de temps pour se faire à manger.
Mais pour autant, ces nouvelles habitudes sont très loin de compenser les émissions produites par nos déplacements relativement fréquents, à base de longs trajets en voiture ou en avion.
⬇️ J’ai d’ailleurs écrit un article à ce sujet que tu peux retrouver juste en-dessous ⬇️
D’un côté, tu profites de la vie.
Mais de l’autre, tu te poses un milliard de questions sur la viabilité de ton mode de vie.
Es-tu égoïste ? Privilégie-tu ton bonheur à celui des autres ? Est-ce-qu’il faut laisser tomber l’avion ? Mon métier est-il utile à la planète ? Est-ce-que je rattrape mes émissions sur d’autres secteurs ?
La bonne idée pour souffler un peu ? Privilégie le slow-travel ou le tourisme de proximité. La France est une mine d’or inépuisable en matière de sites à visiter.
Il est très important d’avoir toutes ces données en tête avant de se lancer dans l’aventure.
Tu peux facilement retrouver des témoignages de travailleurs nomades qui ont fini par craquer psychologiquement, entre burnout et isolement trop prononcé.
Pour autant, quand elle est bien préparée, c’est une aventure exceptionnelle qui permet d’en découvrir autant sur le monde que sur tes propres capacités de développement personnel et d’adaptation.
Dans notre cas, on ne regrette pour rien au monde ce joli défi quotidien.
Si tu as des questions sur la vie en remote, que tu souhaites témoigner ou apporter des précisions sur mon article, tu peux me contacter sur LinkedIn ou en commentant directement ce post.
Merci de m’avoir lu 🫶
Théo