Quel sera le futur (proche) du tourisme ? Les tendances voyages de 2023 🔮
Les cartes ont été rebattues, le tourisme est en pleine métamorphose. Les voyageurs et professionnels du tourisme ne pourront pas passer à côté de ces tendances :
Temps de lecture : 6 minutes
Ce que tu vas approfondir aujourd’hui :
Les bouleversements à venir pour le secteur du tourisme (l’expérientiel, le bien-être 2.0, les voyages en solo, la réalité virtuelle…)
Quelles sont les technologiques qui s’invitent dans la profession ? (que je détaillerai plus en profondeur dans un prochain numéro)
**** 🤓 Chaque semaine, je partage mes bons plans de la vie et des voyages en remote, je fais le point sur le secteur du tourisme et je dessine à tes côtés les contours du Future of Work.
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En 2023, 4 français sur 5 ont déjà affirmé leur volonté de voyager, selon une étude de Tourlane réalisée auprès d’un millier de sondés.
Mais de quelle façon ?
Prioriseront-ils les voyages à moindre coût et les destinations ensoleillées ?
Ou se laisseront-ils tenter par les nouveaux arrivants du tourisme, désireux de donner une nouvelle direction à notre profession ?
Découvrons ensemble les tendances du tourisme les plus pérennes de ces prochaines années :
🤩 L’expérientiel
J’en ai déjà parlé sur ce post LinkedIn et j’en suis de plus en plus convaincu.
Pas une semaine ne passe sans que l’on me demande de renforcer la dimension expérientielle d’un service ou d’un produit lors de missions de copywriting.
Aujourd’hui, on ne veut plus seulement s’enivrer profiter du all-inclusive dans des destinations paradisiaques.
On veut rencontrer ses populations, vivre des instants inoubliables, rentrer de vacances les valises chargées de souvenirs.
L’unicité est cultivée, la course aux sensations est lancée. C’est à qui dénichera le moment qui générera le plus d’émotions.
Cette tendance concerne tous les acteurs du tourisme, des startups désireuses de modifier en profondeur le secteur du tourisme aux plus grands groupes et TO du secteur.
Les agents de voyage ont une carte à jouer considérable à ce niveau.
À eux de savoir transformer leur catalogue de services en prestations sur-mesure, adaptée à chaque voyageur.
🤠 Le voyage en solitaire
Le rapport à la solitude évolue.
Les introvertis s’affirment (dans leur coin ou sur les réseaux), les voyageurs n’attendent plus leurs proches pour planifier leurs rêves d’évasion.
Le voyage en solitaire prend une autre tournure.
Si certains continuent d’arpenter les routes du monde au gré des rencontres, d’autres cherchent des compagnons de voyage qui leur ressemblent, ailleurs que dans leur cercle proche (avec qui les désillusions en voyage peuvent être violentes).
On assiste à la naissance d’agences de voyage spécialisées dans les séjours mettant en relation des voyageurs en solo, comme les Aventureurs ou les Covoyageurs.
🧗 Les micro-aventures et le tourisme de proximité
La micro-aventure associe la tendance du tourisme de proximité à celle de l’expérientiel.
Elle concerne très majoritairement le territoire français métropolitain.
Découvrir la France en Canoë, camper sous les étoiles, visiter les massifs européens en raquettes, apprécier et s’initier à l’artisanat de nos régions… ne sont que des fragments d’innombrables expériences promises par des voyagistes d’un nouveau genre (Chilowé en tête de file).
Pour être honnête, ce genre de voyages est plutôt réservé aux urbains (avec un bon pouvoir d’achat) qui veulent reconnecter avec la nature ou redonner du sens à leurs séjours.
C’est une nouvelle vision de l’outdoor, version édulcorée, et une jolie façon de s’évader pour quelques jours sans trop polluer.
A noter : on pourrait aussi classer dans ce domaine les stages de dépassement de soi, où l’on apprend à s’immerger dans des lacs glacés ou à camper en pleine nature, avec une torche et un couteau.
💆Le bien-être 2.0
La thalassothérapie ? Réservée dans l’imaginaire des millenials aux seniors. Un week-end Yoga en bord de plage ? Tous les hôtels le proposent.
Le bien-être aussi à du se réinventer.
Majoritairement de niche, ces voyages permettent aux clients d’un nouveau genre de déconnecter et de se recentrer sur l’essentiel : eux-mêmes.
On assiste à une émergence massive de courts séjours, souvent en pleine nature, permettant de découvrir des activités exportées de nombreuses régions du monde.
Par exemple : un week-end éthologique, un bain de bière, une rencontre chamanique, un stage de paddle yoga, de l’aromathérapie, de la méditation en haute montagne, de la peinture dans les bois…
🐌 Le slow travel
Plutôt un mode de vie déjà bien ancré qu’une tendance, le slow travel n’en est pourtant qu’au début de son expansion.
Il n’existe pas de définition officielle, preuve de son néologisme.
On lui attribue le caractère d’un voyage qui est long, durable, ancré dans la réalité environnementale.
Du woofing de 3 semaines dans une ferme de l’Aubrac est du slow travel, au même titre qu’un trip de 4 mois au Canada.
C’est une excellente porte de sortie au tourisme de masse. L’idée étant de prendre le temps de découvrir une destination pour ce qu’elle est vraiment.
On ne se précipite plus sur les lieux les plus emblématiques d’une région, mais plutôt sur les petits bijoux locaux recommandés par les habitants.
On profite de sa présence pour participer à la vie économique, parfois à la vie locale en s’engageant dans des associations ou des projets bénéfiques pour tous.
C’est aussi la solution privilégiée des travailleurs nomades qui ne veulent plus émettre d’émissions de CO2 à outrance.
Cette tendance couple le voyage en solitaire au nomadisme raisonné.
Les télétravailleurs du monde entier se regroupent dans des colivings en France ou à l’étranger pour plusieurs mois.
C’est par exemple le cas d’Hugo Szpak, ex-voyageur frénétique et repenti, qui vient de lancer une superbe offre de lieux de vie durables et ruraux :
(Ce n’est pas sponsorisé, mais force est d’admirer son travail, à retrouver sur Kos House.)
🥽 La réalité virtuelle
Ma grand-mère de 94 ans (fêtés hier 🎂) suit tous mes voyages avec attention.
Du moins, elle ne déroge jamais aux appels mensuels, aux photos envoyées via WhatsApp et à mes ressentis sur place.
Parfois, j’aimerais lui montrer en temps réel toutes les merveilles qu’on découvre, autrement que par jpg. ou mp4.
Par exemple, cela aurait été très pratique à Terre-Neuve, où nous n’avions aucun réseau mobile ni wifi.
J’imagine que la réalité virtuelle sera un excellent substitut pour les personnes âgées ou invalides qui ne peuvent plus se déplacer.
C’est aussi un puissant outil de vente (déjà utilisé par des compagnies aériennes, des OT ou des croisiéristes qui modélisent en agences leurs cabines ou leur destination).
À terme, la VR permettrait de réduire considérablement les flux de voyageurs à destination d’expos ou d’événements éphémères (comme l’Expo Universelle, la Coupe du Monde…).
Certaines entreprises en ont d’ailleurs fait un business juteux comme FlyView360.
✨ Le tourisme d’influence et culturel
Rien de nouveau ici.
C’est même l’un des facteurs décisionnels capitaux dans le voyage : un proche vous recommande une destination, vous bookez votre séjour… rien de sorcier.
Si ce n’est que l’influence change progressivement de camp.
Les macro-influenceurs, gangrénés par des opérations marketing à répétition et un manque de transparence peinent de plus en plus à convaincre leur audience.
Pour autant, les divers acteurs du tourisme diversifient leurs leviers de communication et font tout leur possible pour rendre des destinations Instagrammables.
Et ce, parfois au détriment de l’endroit (communication à l’extrême, installation de photocalls dans des sites naturels, chambres d’hôtel ou menus pensés pour le réseau social…).
D’un autre côté, certaines enseignes connaissent un gain de notoriété soudain et conséquent grâce à des créateurs de contenus comme vous et moi, sur TikTok.
👉 Je me rappelle d’une enseigne de confiseries de la Rue Mouffetard (où j’habitais), qui peinait à attirer les clients. Les autres commerçants et habitants voyaient l’installation de cette boutique d’un mauvais oeil.
Pour eux, son côté moderne dénaturait la dimension vintage du quartier. Le magasin était vide en permanence.
Du jour au lendemain, de très longues files d’attente se sont créées devant le magasin : une proche des propriétaires avait publié une vidéo de la boutique qui avait explosé sur TikTok (plusieurs centaines de milliers de vues en 1 journée).
Cest ce phénomène algorithmique que tentent de reproduire jour après jour les acteurs du tourisme (stations de ski, compagnies aériennes, hôtels, TO…).
Enfin, certains phénomènes de mode continuent d’alimenter des fantasmes de voyage, comme les séries télévisées (rappelez-vous la surfréquentation d’Etretat suite à Lupin) ou les films à succès.
🤖 L’avènement de la tech
Cela fait des années qu’on en parle, mais la réalité tend à prendre le dessus sur la fiction.
L’objectif du recours massif aux technologies ? Gagner du temps et de l’argent dans tous les domaines.
Pêle-mêle :
La biométrie gagne du terrain et permettra de réduire les temps d’attente dans l’ensemble des sites touristiques.
Le recours massif aux chatbots (beaucoup plus faciles d’accès) pour les services clients
L’utilisation des IA, comme chat GPT, pour améliorer ses services, son image de marque, ses itinéraires de voyages ou simplifier ses process
La généralisation du paiement sans contact
La présence de robots et d’androïdes dans les hôtels et moyens de transports, pour les tâches les plus physiques
Les NFT au service de la fidélisation client
L’usage du big data pour renforcer les services sur-mesure…
Beaucoup de monde parle également de l’usage de la recherche vocale pour la réservation de billets d’avion ou de séjours.
Ce n’est que mon point de vue, mais je ne crois pas que les Français soient prêts, dans l’immédiat, à laisser tomber les recherches classiques sur Internet, et encore moins le contact humain avec des agents de voyage humains.
Nous sommes probablement encore trop frileux sur le sujet de la protection des données et le recours aux nouvelles technologies dans la vie quotidienne (par exemple, je suis l’un des seuls de mon entourage à utiliser quotidiennement ApplePay).
Reste à voir si ces tendances se confirmeront ou disparaîtront aussi vite qu’apparues.
Une chose est sûre, plus la technologie avancera et plus la santé de notre planète se dégradera, plus le tourisme devra se réinventer et oublier ses modèles éculés du “toujours plus, toujours moins cher”. ♻️
Quant aux IA et aux robots, supplanteront-ils les agents de voyage, les réceptionnistes, les porteurs de bagages et autres professions intellectuelles ou manuelles liées à notre secteur ?
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On se retrouve très vite pour un nouveau numéro de Paradigme,
Merci de me suivre,
Théo