Le tourisme durable pour les néophytes : introduction au greenwashing
On entend parler de tourisme responsable et durable à toutes les sauces. Il est temps de faire le point :
🔍 Ce que tu vas découvrir aujourd’hui :
La définition du tourisme durable
La subtile différence entre tourisme responsable et tourisme durable
Pourquoi faire du tourisme durable ?
Comment faire du tourisme durable ?
Une introduction au tourisme durable et le greenwashing
Paradigme reprend du service continu.
Désolé pour l’attente, je suis toujours bien occupé par ma mission passionnante de chef de projet freelance pour un gros acteur du tourisme.
Heureusement, j’ai enfin trouvé le temps de nourrir mon p’tit bébé.
Au cours du mois de septembre, j’ai envie de faire le point sur l’un des gros volets négatifs du tourisme et une problématique marketing majeure : le greenwashing.
Je m’y attaque d'ici à la fin du mois, avec des exemples et des tips pour déceler les mauvaises pratiques.
Mais avant ça, reprenons les bases avec un court email consacré au tourisme durable.
**** 🤓 Deux fois par mois (sauf en été), je fais le point sur le secteur du tourisme, je vulgarise les innovations techniques, je parle de voyage et de Future of Work.
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Le tourisme durable, c’est quoi ?
Chacun a sa petite idée du tourisme durable et responsable. Pour certains, il s’agit de voyager sans prendre l’avion ou de choisir un hôtel éco-friendly. Pour d’autres, de visiter des pays de manière éthique, voire utile pour les populations locales.
En fait, le tourisme durable n’a pas de véritable définition universelle, si ce n’est celle que l’OMT a bien voulu lui consacrer :
“Le tourisme durable est un tourisme qui tient pleinement compte de ses impacts économiques, sociaux et environnementaux actuels et futurs, en répondant aux besoins des visiteurs, des professionnels, de l’environnement et des communautés d’accueil”.
Il concerne aussi bien le tourisme d’affaires que le tourisme grand public.
Quelle est la différence entre tourisme durable et tourisme responsable ?
Le tourisme durable vise à assurer la pérennité du secteur du tourisme en prenant des décisions dans l’intérêt des populations et de l’environnement local, mais aussi de la réalité économique. Il concerne principalement les professionnels du tourisme, leurs partenaires et les instances politiques.
Le tourisme responsable est inhérent à la façon de voyager de chaque individu. On est plutôt sur une vision comportementale des déplacements et de la perception d’un séjour en France ou à l’étranger.
Pourquoi faire du tourisme durable ?
Y’a-t-il besoin de faire un dessin ? Prenons quelques exemples récents :
Venise, bientôt classée au patrimoine de l’humanité en péril (j’en parlais sur ce post LinkedIn)
Colmar, gangrénée par les touristes au point de gêner la vie de ses résidents (Source)
Le Canada ravagé par les feux de forêt (Source)
Le sud de Bali, défiguré par le digital nomadisme et les infrastructures touristiques, à tel point que certains touristes sont expulsés du pays pour mauvais comportement (Source)
Les barrières de Corail qui blanchissent les unes après les autres (Source)
Toutes ces actualités récentes convergent vers deux phénomènes étroitement liés : le surtourisme et le réchauffement climatique.
Plutôt que de fermer les yeux, comme certains aiment le faire, une partie des grands acteurs du tourisme mondial et des jeunes startups françaises du tourisme à suivre durant ces prochaines années se sont emparées de la question suivante :
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Comment faire du tourisme durable ?
Réduire les émissions de gaz à effet de serre, allier l’utile à l’agréable, repenser les déplacements et favoriser l’intermodalité, lutter contre le surtourisme, favoriser le tourisme de proximité… ce ne sont pas les options qui manquent !
Voici quelques grandes familles du tourisme durable :
Les différents types de tourisme responsable
L’éco-tourisme : c’est une forme de tourisme axée sur la préservation de la nature et la sensibilisation à l'environnement. Il vise à minimiser l'impact sur les écosystèmes, à privilégier les activités respectueuses de la faune et de la flore et à encourager la découverte responsable de la biodiversité.
Le slow travel : j’en parle tout le temps sur Paradigme. C’est mon petit péché mignon. Less is more, moins & mieux voyager, moins souvent & plus longtemps, moins loin & plus en profondeur… tout un programme !
Le tourisme communautaire : les voyageurs séjournent au sein de communautés locales, participent à leurs activités et soutiennent l'économie locale. C’est un bon vecteur d’échanges, de partages et d’apprentissage respectueux des coutumes et des traditions. Les séjours sont censés être gérés par les communautés, sans intermédiaire.
L’agritourisme : principalement dédié aux urbains en manque de verdure, il incite à découvrir la vie à la ferme en participant à des activités agricoles comme la cueillette de fruits, la traite des animaux ou la dégustation de produits locaux. Il offre une expérience authentique en milieu rural, favorise la compréhension de l'agriculture et soutient les agriculteurs locaux tout en offrant une escapade relaxante à la campagne.
La microaventure : en plein essor en France, cette activité parfois considérée comme un “piège à jeunes cadres dépressifs en manque de sensations” (j’ai déjà lu ça en commentaire social media) est une jolie façon de se réapproprier la nature et sa condition physique, tout en limitant son impact. Elle peut aussi bien prendre la forme d’un trek dans le Sancy que d’observer les étoiles en pleine forêt pendant plusieurs jours.
Le tourisme durable et le greenwashing
Il existe de nombreux labels et organismes permettant de vérifier et de valider les engagements d’une société du tourisme, comme B Corp, Agir pour un Tourisme Responsable ou Acteurs du Tourisme Durable.
Mais de temps à autre, les services communication et le marketing de destination s’autorisent quelques écarts qui leur donnent bonne conscience… et trompent les voyageurs.
On l’a vu au cours de ces dernières années, les offices de tourisme, les groupes hôteliers, les compagnies aériennes et tous les acteurs du tourisme modifient à tour de bras leurs chartes, produits et discours éditorial pour coller à la réalité environnementale.
Comment déceler le vrai du faux ? C’est ce qu’on voit dans deux semaines, pour le prochain numéro de Paradigme.
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